FRANÇAIS
(scroll down for
text in ENGLISH / ci-dessous si vous voulez travailler votre anglais
écrit !)
Je pense que je dois être un des coureurs qui habite le
plus près de la montagne de Ventoux, je pourrais presque me considérer
« du coin » maintenant. Depuis juin 2011, j’habite, avec ma famille,
à Châteaurenard, 45 minutes du bas de Ventoux (et donc 2 heures du
sommet !). Depuis notre installation l’année dernière nous avons été très
bien accueillis, surtout dans le monde du trail. C’est vraiment un milieu qui
attire des gens sympathiques, même lorsque mon pays bat la France au
rugby !
Ce n’est pas forcement un avantage pour chaque course de
bien tout connaître par cœur, par exemple je n’avais pas fait un seul pas sur
le parcours des Templiers en 2011, mais je pense que pour certaines courses
cela peut quand même être un avantage de savoir à quoi m’attendre au fil des kilomètres.
Le trail du Ventoux est un parcours très usant, et savoir quand vont venir les
dernières montées sur le chemin du retour, et combien de temps elles vont durer
peut être une aide, surtout au niveau psychologique. Et c’est vrai que je suis en
effet beaucoup sorti sur les sentiers du trail les dernières semaines, et la
chose principale que j’avais apprise et que j’avais gardée en tête pendant
cette épreuve était qu’il ne fallait pas arriver au sommet trop épuisé.
la première grosse montée
Je suis donc parti à mon allure hier matin, une allure
que je pensais pouvoir gérer pendant quatre heures. J’avais fait la montée à
85% il y a dix jours, et cela m’avait mis deux heures et quart, donc d’arriver
au sommet en deux heures cinq avec des jambes en bon état était exactement ce
que je voulais faire. Ce que je n’attendais pas c’était d’avoir autant d’avance
à ce moment là, - j’avais prévu qu’au moins 2-3 coureurs attaqueraient la
montée à bloc, mais au final tout le monde a du être raisonnable au niveau de
l’allure de départ. Peut-être en partie grâce au fait que il n’y avait pas
Ricky cette année ! Seulement deux autres coureurs étaient devant moi
pendant la montée, et tous les deux ont tourné à droite au 14eme kilomètre,
pour descendre sur le parcours du trail court.
Au sommet je me suis donc retrouvé tout seul, mais je
n’avais aucune idée si j’avais un peu d’avance ou si j’en avais beaucoup – sauf
que je ne voyais personne derrière moi. J’étais donc dans un état d’esprit
vraiment tranquille, j’étais relax et j’ai pris le temps de profiter du paysage
et du grand soleil – après tout c’était une grosse raison pour notre venue ici
en France ! Quel temps parfait pour la course cette année, les conditions
n’auraient vraiment pas pu être meilleures.
vers le sommet, un peu de neige même
On descend 4 km jusqu’à Chalet Renard où c’était super
sympa de retrouver ma famille et mon fils qui attendait avec deux gels dans les
mains ! Nous fêtons ses trois ans aujourd’hui, donc je ne voulais pas le
décevoir – il fallait être devant !
Et là il restait 20 km à faire, mais j’avais encore les
jambes en très bon état, donc facile à prendre du gros plaisir sur les petits
sentiers du retour et surtout les quelques belles descentes – un des aspects du
trail qui me fait le plus plaisir ! Si on gère bien au niveau de l’énergie
et des forces musculaires, on devrait être cassé à là fin, mais pas trop avant.
A ce niveau les choses se sont bien passées aujourd’hui.
Le but du jour était de profiter et de me faire plaisir
sur une superbe course, une des meilleures, voir la meilleure du sud de la
France. Au final, - objectif réussi – c’est pour cela je remercie
l’organisation, le météo et mes jambes d’avoir été en accord avec le plan.
ENGLISH
So the Ventoux, sadly famed in
Britain by Tommy Simpson’s tragically ending climb of the mountain in 1967, but
now building a fairly important reputation in the world of trail running as a
beast of a hill to run up as well. In France it’s become one of the big events of the season and there’s no
doubt that it’s a classic. The mountain is unique and the race route is a real
mix of everything, a long and tough course over some pretty rugged terrain in
places. Having moved to the region nine months ago, I now know this hill pretty
well and have recently had the chance to recce the race route on numerous
occasions.
England beats them at rugby!
Running in through the vineyards
So a quick zap through the race, as
it happened, from my perspective. Sunday morning, I set out at a pace that I
considered sustainable for four hours. I anticipated that more runners would
attack on the climb, but everyone seemed to be playing the pace judgement
fairly "sensibly" – Ricky not being around to show off his sprinting
skills this year! After a two hour steady climb, I found myself arriving at the
summit on my own and in the lead with what seemed to be a fair margin over the
chasing pack of three. I was relaxed and made the most of the opportunity to
enjoy the scenery and the warm sunshine. The course then drops 4k to the second
fuel station at Chalet-Reynard, where it was exciting to be greeted by my
family and my son who was waiting with two gels in his hands! I didn’t want to
disappoint him - I had to be at the front! And it turned out to be a great way
to celebrate his third birthday on the day! Over the last 20 km the legs seemed
to be holding up well, so I was able to have some fun on the winding sections
of single-track in the woods and down through the stunning gorges - one of my
favourite aspects of trail running. My goal was to really enjoy myself during
this classic race, one of the best in the South of France. And the objective
was successfully completed - for which I thank the organisation, the weather
... and my legs for holding their form for the necessary four hours! Since
moving to Châteaurenard, just 45 minutes south of the Ventoux, myself and my
family have been so well received into the region and especially in the world
of French Trail running, a community spirit which attracts like-minded people
similarly to fell running in the uk. So much so, that I now consider this as my
local race. The Law and the Ochils of the Scottish Central Belt now seem like
memories of the distant past... The sport of French trail is very different to legging it up and down steep grassy
fells and bounding through peaty bogs, but at the end of the day they're both
environments that attract friendly like-minded people who enjoy fresh air. I
don't even seem to be detested when
Ventoux 2012 podium
Next up on the agenda I have another
fairly local race, the Sainte Victoire, a long course (55km) over a brilliant
rocky mountain just east of
Félicitation pour ta victoire impressionnante de facilité.
ReplyDeleteRichard
Tu es venu, tu as vu et tu as vaincu avec beaucoup de facilité!
ReplyDeleteNous sommes fiers de t'avoir acceuilli dans notre Pays et surtout dans notre belle Provence!
Peut être qu'un jour nous nous rencontrerons dans Les Alpilles ;-))
Philippe THURET